mercredi 21 mai 2008

Les déesses du stade. Enfin, stade, c'est une image.

Et ben voilà. C'est parti mon kiki et sur les chapeaux de roues à part de ça.
La deuxième saison en jupon s'est amorcée hier dans la joie, l'allégresse et la bouette au parc Jeanne-Mance qui nous accueille, à défaut de mieux, une fois de plus dans son terrain rempli de botches et de pique-niqueurs du dimanche. Ça met de l'ambiance comme on dit.

On est passé à ça d'avoir des annonceurs maison, n'eut été un manque flagrant d'électricité au parc. Moi qui croyait que les arbres marchaient au 220, j'ai été grandement déçue de m'apercevoir qu'aucune prise ne dépassait de ces magestueux feuillus. Malgré les efforts surhumains d'âmes généreuses et électriciennes, de même qu'un fil électrique rabouté à coup de tites rallonges de lampes de salon, lequel traversait sans peur l'avenue du Mont-Royal histoire de se ploguer chez Venus, maison des plantes, dont les breakers étaient, semble-t-il, hors fonction, nos annonceurs sont restés bouches cousues. 
Qu'à cela ne tienne, ce n'est que partie remise les enfants. On trouvera bien un speaker au gaz d'ici les séries de fin de saison.

Au moins, nous avions pour le plaisir de tous le hot-dog qui calcinait tranquillement pas vite dans le porta-chef, question de mettre de l'ambiance dans le nez des spectateurs et des joueuses. Les condiments se sont fait aller, c'était pas drôle.

Côté sport, tel que prévu, les deux premières équipes se sont élancées à 18h00 pile, les deux pieds dans le trou de bouette du marbre, en vain raclé par la ville. Les départs canons étaient un peu moins canons qu'à l'habitude, mais de toute façon, c'était la première, faut pas s'énerver on pourrait se blesser. Dottie courait en rond à la recherche d'une prise pendant la première partie, donc, les éléments marquants du premier match lui ont quelque peu échappé. Mais son oeil de lynx lui aura au moins permis de remarquer la jolie robe rouge qu'arborent cette année les ex-Miss balle-molle 2007 devenues Battin' Beauties. C'est ça que ça donne quand on met une date d'expiration sur un nom d'équipe. Parlez-en à tous les matelas 2000 de la terre qui l'ont vu, eux, le bug de l'an du même nom. Mis à part leur logo qui pourrait aussi servir à un club de danseuses, le suit est très class.

Pour revenir à l'élément principal, la game, on m'a raconté que la nouvelle capitaine Véronique Denis avait fait un grand chelem et je trouve que ça mérite mention. Mais mes sources sont biaisées, c'est elle-même qui me l'a dit, alors prenez ce que vous voulez là-dedans. Sinon, ça s'est fini serré en masse, 12 à 11 pour les Beauties contre la puissance tranquille de l'année 2007, les boules à mites, toujours aussi élégantes dans leur kit Pirates de Pittsburgh et arborant fièrement une capitaine à bédaine. La relève s'en vient, en espérant que la ligue dure au moins 17-18 ans.

Le second programme proposait une revanche du match inaugural de l'an dernier, où des Venus dépareillées et en nombre insuffisant s'étaient vues sacrer une volée mémorable et déprimante par les Cherry Killers, toutes swell dans leur costume de misfits. Cette année, c'est un club bien huilé (on parle de figure de style ici, et non de salon de bronzage) qui a affronté des Cherry désorganisées, sans capitaine et qui se sont rencontrées pour la première fois sur le banc. Une Dottie pas peu fière s'est payé un circuit en solo, et plus tard, c'est une Julie-Anne Richard, en retard qui, sans pratiquer, sans s'échauffer, l'a imité à sa première présence au bâton. Une brute. C'était tellement loin qu'elle aurait pu faire des roues jusqu'au marbre, ce que s'est promis de faire Annie Valin si elle frappe un circuit un jour. Donnons-lui en la chance, s'il-vous-plaît.

Bref, le score est un peu violent et je le tairai par pudeur et pour dire au Cherry que, tout est possible, les Venus en sont la preuve vivante, elles dont on ne donnait pas cher de leur peau l'an dernier. Leur pelage se vend maintenant plutôt bien sur les sites d'enchères.

Le Zaz nous a presque accueilli cette année avec des pantoufles à l'entrée, ce qui justifie en soit notre retour dans les terres douteuses du parc Jeanne-Mance. Il nous ont même plastifié le menu, c'est tout dire, ce qui nous permettra enfin d'échapper autant de salsa qu'on veut sans craindre de salir les prix de nos pichets en spécial.

C'est reparti mesdames zé messieurs, on se revoit mardi sur le diamond.

Dottie qui écrit beaucoup et travaille peu.

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