jeudi 29 mai 2008

Luc et les autres

Un mercredi n'est pas coutume et pourquoi se priver d'un solide mal de cuisses en jouant deux journées consécutives. Si aujourd'hui beaucoup de filles s'asseoient en faisant des bruits de grands-mères, ce n'est pas parce que le plaisir n'était pas au rendez-vous au parc Lafontaine en ce frisquet mercredi soir.

Après avoir manqué l'opportunité de se faire analyser par des commentateurs maison, il n'en fallait pas plus à la ligue en jupon pour sortir les grands moyens pour épater la galerie. Au yâbe les commentateurs, on a mieux que ça, puisqu'un interprète vedette de l'ère pas si lointaine de la cassette est venu mettre de l'ambiance sur le diamond. Merci au chanteur à particule Luc de Larochellière pour ce don de soi, il n'y a rien de tel que d'aller au bâton sur l'air d'amère america, ça rend le coup plus politique. «Et un double pour le costa rica, à mort juan valdez, symbole de l'impérialiste du café! Amère America!», me suis-je dit en allant frapper avec mon équipe d'adoption. Ça a porté fruit. La semaine prochaine, Pearl Jam au parc Jeanne-Mance. 

Le match d'hier nous aura aussi permis de constater que Daniel Bélanger est rendu ben que trop big pour faire ses propres shows, il semble donc les sous-traiter à un quelconque personnificateur, qui nous chantait la folie en quatre pendant que le vrai Bélanger regardait tranquille ses amies chanteuses jouer au sport sur le terrain de roche du parc Lafontaine. La tactique n'est pas bête, sur scène, il est loin, ça peut être n'importe qui. Dans les estrades, on ne trompe personne.  À moins qu'il n'ait enfin développé ce don d'ubiquité qui nous fait tous envie.

Mais trève de discussion musicale, il y aussi eu baseball au parc Lafontaine hier. Les Battin' Beauties semblaient remises de leurs émotions de la vieille alors qu'elles avaient goûté au canon des filles du même nom. Elles ont remporté la victoire contre des Cherry Killers nettement plus en forme d'équipe que lors de leur premier match. Ça s'en vient pour les Cherry, on va y arriver.

Du côté du deuxième affrontement, les Cannonball (faudrait quand même me dire si c'est leur vrai nom, sinon, elles seront prises avec) croisaient le fer avec les Boules à mites, cette équipe qui nous surprendra toujours. Prévenues la veille du danger qui les guettait face aux gros bras des canons, les boules ont mis de l'avant leur plus grande force: l'inertie, pour repartir tranquillement avec la victoire et ainsi calmer nos angoisses face à cette nouvelle équipe du tonnerre. Elles sont battables mesdames, tenez-vous le pour dit. Les canons, aussi appellées les Moffatt's par des arbitres moqueurs dont on taira les noms, mais qui ont le même, ont jonglé maintes fois avec des balles bondissantes et des relais fantaisistes, histoire de se donner une première défaite en saison. Comme quoi, l'habit ne fait pas la joueuse de balle, ni même la ceinture d'ailleurs et un relais de plomb ne veut pas nécessairement dire qu'on sait où l'envoyer. 

Les choses sont donc en ordre et tout le monde peut jouer contre tout le monde sans se faire trop mal. Les grands honneurs de la saison ne sont pas encore acquis et les paris sont ouverts. Ça ferment à 5h.

Soyez prudent.
Dottie

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