mercredi 9 juillet 2008

Champ de fluides

Ouille.

Dottie se réveille aujourd'hui avec le sentiment qu'un dix-huit roues lui a fait des donuts dans la face pendant une grosse heure et quart hier au soir, le dix-huit roues étant les Cannonballs et ma face étant ma face de même que celle de Venus Speculum au grand complet, dont je me fais la porte-parole, non sans douleur.

Un grand philosophe a dit un jour qu'il n'y en aurait pas de facile et il n'avait pas tort car VS n'a pas eu de cadeau hier soir sur le diamond, ni même de deux pour un. L'alignement de l'équipe était particulièrement affaibli par les vacances d'été qui devraient d'ailleurs être interdites, surtout l'été, ce que les Cannonballs ont bien compris, vu leur line-up plus que complet en ce mardi soir. Si 5 des piliers de l'équipe bleu-blanc-rouge, dont les 3 lanceuses potentielles, étaient absentes, se sont d'autres malchanceuses qui ont dû se taper le sale boulot et l'humiliation qui vient parfois avec, surtout quand le public est composé à 75% de gars saouls. Si un certain malaise régnait dans l'assistance quant au défi à relever par les lanceuses en herbe, nous avons compris hier l'ampleur de la tâche du pitcher et c'est bien peu dire. On a toujour en tête que le pitcher pitche, que les filles frappent et que c'est aussi simple que ça. Hors, ça ne l'est pas, aussi simple, il faut aussi pitcher bien si possible tout en faisant fi des pressions de l'assistance et des équipes. Et ça mes amis, il ne suffit pas d'avoir une balle, un suit et une mite pour faire ça. Il vaut donc la peine de rendre un hommage respectueux à celles qui ont dû accomplir cette tâche difficile et douloureuse hier pour les VS. 

Bref, outre le sentiment qui m'harasse d'avoir poussé mes oisillons hors du nid un peu trop vite et avec une petite poussée de trop dans le dos, ce qui les a fait s'effouarer le bec dans la garnotte un peu raide, il restera de ce match à oublier pour les VS deux choses: les Cannonballs sont maintenant à la hauteur de leur réputation et de leur pantalon (soit haut) et il est possible de faire 4 retraits sur une possibilité de 3 en une manche.

Et oui, ce n'était pas que la soirée du malaise sportif hier ni même celle du sexe dans le champ centre en plusieurs étapes faciles, c'était aussi la journée nationale du triple jeu. Les Venus ont ouvert le bal à la défensive avec un retrait en banque, les buts pleins, pour se laisser aller à un super jeu 6-4-4-2 (quand même, on parle aussi de sport dans ce blog) pour ainsi marquer un invraisemblable 4 retraits à la manche et redonner une miette d'espoir dans le coeur des VS blessées et leur permettre ensuite d'au moins s'inscrire au tableau dans la manche finale. 
Ouf. 
Les Cannonballs ne s'en sont pas moins tirées avec une autre victoire solide dont le score m'échappe et franchement, je ne veux même pas le savoir. 

Le second triple jeu aura été l'affaire des Cherry Killers qui sont décidément plus en feu qu'au début de la saison. Dottie n'a pas vu le jeu en question, étant trop occupée à noyer sa douleur dans la boisson en chantant des chansons grivoises avec nos amis les drunks, mais paraît que c'était malade. Bref, pas de triple jeu en 3 ans dans la ligue nationale de baseball (merci à l'arbitre pour les stats), mais deux le même soir dans la Ligue en jupon. À quand la Série mondiale au parc Jeanne-Mance, je vous le demande. Certains dirigeants sportifs manquent décidément d'à propos.

Pour en revenir au match numéro deux, c'est tout le contraire du premier match qui a lieu sur le diamond à 19h30. Orgie de points (notez cette référence incessante au sexe), deux équipes en forme, des balles frappées en masse, des buts courus, des jeux de fous et Isabel Rancier qui se rend au marbre en faisant des flips. Bon, d'accord, la dernière affirmation tient plus du fantasme que de la réalité, mais quand on rêve fort à quelque chose, ça risque d'arriver qu'on m'a dit. Je ne perds rien à essayer et je vais ajouter ce rêve à mes pensées d'atteindre un jour les olympiques.

La foule était par ailleurs nombreuse et en liesse pour assister à cette rencontre au sommet qui s'est soldée par le plus haut score enregistré à ce jour dans la ligue, soit une victoire des Cherry Killers 15 à 12, pour un immense total de 27. Les boules à mites encaissent donc une seconde défaite en saison, leur aura victorieuse fondant comme mister freeze au soleil torride de ce début juillet où une nouvelle saison semble s'amorcer. Les jeux ne sont pas encore faits mesdames et tout peut se jouer d'ici la fin de la saison en jupon. Je ne gagerais pas encore mon salaire sur une équipe en particulier, mais plutôt sur la ligue en général qui continue ses succès de relations publiques avec bientôt sa troisième présence dans un journal connu.
Qu'est-ce qu'on est big.

Sur ce, je m'en vais de ce pas réviser mon principe selon lequel on ne doit pas faire de sous-traitance avec les gros canons des autres équipes. 

Dottie, qui soigne son amour-propre

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