jeudi 31 juillet 2008

Absence et douleur

Je sais.
Dottie vous a quelque peu abandonné. Voilà 8 jours que je ne vous ai pas donné à vous nourrir de bons mots de baseball. Rien à vous mettre sous la dent, non pas qu'il n'y ait rien à dire. Mais, comme toujours, ce silence résulte du fait que Dottie pense à vous, à votre bien-être et à vos sentiments fragiles.

Car la rumeur entendue autour du diamond dans les derniers jours est bien vraie, Dottie s'en va, elle se retire dans ses appartements du Nord du pays, l'été torride que nous subissons étant vraiment trop insupportable. Mais, rassurez-vous, Dottie sera là mardi le 5 pour un dernier tour de diamond avant de partir pour le 50e parallèle à bord d'un train au nom imprononçable et autochtone. Retenez vos larmes, lecteurs en délire, la souffrance est encore plus grande pour moi qui ratera non seulement 2 matchs de la saison régulière, mais également toutes les séries de fin de saison, alors que son équipe (en garde partagée avec la sémillante Geneviève Perron, évidemment) trône en ce moment même au sommet du classement de la LEJ.

Drame, tristesse, larmes, outrage.

Et c'est sans compter qu'elle manquera aussi les festivités de fin de saison et le concours de callage de bière flatte, remporté l'an dernier par Marie-Noël Choquet, ce qui lui valu un superbe manteau mou Corona XX-large, elle qui porte des grandeurs de linge qui n'existe même pas, rivalisant avec le size d'Annie St-Pierre.

Bref, les regrets s'emparent de moi à la (presque) veille de mon départ, alors que je pacte mes combines dans ma valise en plein mois d'août. Je regarde avec émotions les spikes que j'abandonne dans le vestibule de mon maigre logement et repense la larme à l'oeil à ma soirée d'hier où j'ai claqué comme un beu un double, un circuit et un triple (ben quoi, je peux bien relater mes petits exploits personnels aussi).

Car oui, trève d'émotivité, baseball il y avait hier au parc Jeanne-Mance et c'est en roulant en fou pour revenir à temps de mes vacances en Gaspésie que je suis arrivée sous le ciel perpétuellement gris de Montréal, histoire d'accompagner Vénus Spéculum dans sa quête du premier rang de la ligue. Fière de leur solide victoire de la veille contre les BAM qui sont nouvellement matantes d'une charmante recrue née du sein de leur capitaine Péloquin (elles ont au moins ça pour se consoler de leur difficile mi-saison), les VS avaient besoin d'une victoire avec au moins 5 points pour ravir le premier rang aux Cannonballs. 

Après avoir pris une avance rapide dans les premières manches contre les Cherry Killers, ces dernières ont décidé de venger l'affront en remontant à grand pas l'écart qui les séparait des VS. Ça s'est terminé à la noirceur et à la balle fluo alors que tout était encore possible des deux côtés. Les crises de coeur étaient à ça d'éclater de part et d'autre quand Diane Bourbonnais s'est présentée au marbre. Je vous le raconte en mille: deux filles sur les buts chez les CK, dont une au 3e. 10-9 au compteur pour les VS, 2 retraits, compte complet. DONC: possibilité pour les CK de faire égalité, même de gagner par un point ou deux, selon le coup de la grosse frappeuse Bourbonnais et possibilité pour les VS de stopper l'hémorragie et de conserver la victoire. Toutes les CK soufflaient de ne pas être à la place de Diane et les VS tremblaient solides dans leurs petites shorts. 
Résultat: la lanceuse vedette Myriam Beauchemin a lancé une ultime prise swignée dans le beurre et dans le noir, suivie d'un tonitruant STEEVE! de l'arbitre remplaçant, marque de commerce qui fera écho, chose certaine.

Ainsi, après quelques pipis nerveux, les VS sont retournées au banc la victoire en poche avec le premier rang à la solde. Fiou.

Précédemment, lors du match de 18h00, les BAM avaient mis fin à une séquence perdante en venant à bout des Battin' Beauties, leur permettant ainsi de stopper leur descente au 3e rang, après avoir trôné au sommet, imbattables en début de saison. 

Mais, chers amis, tout est encore à faire et il reste 3 matchs à la saison régulière. Et ces matchs serrés sont peut-être la prémisse de séries de fin de saison torrides, comme notre été. De toute façon, je n'en saurai rien, mais j'inventerai peut-être des résumés fictifs pour ainsi réécrire l'histoire de la ligue, comme tout bon manuel scolaire qui se respecte.

Dottie, qui s'en va pacter ses bottes d'hiver.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mais quelle belle plume Dottie! Qui a dit que les sportifs étaient tata? Non, il n'y a pas que le gros Moose sur nos terrains de sport.

L'enfant-robot xxx